• Voici le tout début de l'Idolâtre, mon new roman polar !

    Chapitre 1

    La ligne d’horizon s’étalait sous ses yeux. Le ciel lui présentait un mélange sucré de rose et d’orange, d’un peu de pamplemousse et d’un doré de soleil couchant. Il trottait doucement, vérifiant ses appuis, détendant ses chevilles à chaque foulée. Une légère couche de sueur lui recouvrait l’échine; les rayons orangés luisaient sur cette peau hâlée.  Ce large dos que toutes les femmes idolâtraient.
    Il mettait un point d’honneur à s’entraîner quotidiennement. Musculation, footing, abdominaux. Rien n’était laissé de côté. La nuit, il exerçait sa voix. Sa respiration était parfaite. Fluide et puissante. Il savait accorder légèreté et force, dans un seul et même souffle. Cela donnait à sa voix un timbre particulier, qui laissait chaque être vivant qui l’entendait, pendu à ses lèvres.

    Alice relisait ses lignes avec gourmandise. À chaque phrase, elle avait insufflé tout son amour pour Herculeus Jones. Sa volonté. Son admiration. Sa folie passionnelle. Ce jour-là, elle était assise sur son lit, les genoux contre la poitrine. Sa propre odeur imprégnait chaque objet. Si présente qu’Alice ne la sentait même plus. Des effluves de lavande et de café venaient cependant troubler son odorat. C’était le pull de Jones, que la jeune fille gardait contre son coeur chaque fois qu’elle ouvrait son carnet. Elle se souvenait comme si c’avait été la veille du jour où elle avait trouvé ce pull.

    © Lise Bello, All Rights Reserved


    2 commentaires
  • J'ai laissé tomber (pour l'instant) l'idée de l'adaptation de ma nouvelle. Je vais partir sur quelque chose que je connais : l'écriture ! Oui, mais sous l'angle du polar, afin de rentrer dans les clous du concours Nos lecteurs ont du talent. Vous voulez mon intrigue ? Allez, je vous la livre :

    Alice écrit un roman sur son idole, un chanteur (nom inconnu). Mais celui-ci est assassiné et Alice devient dépressive, son roman n'a plus de sujet. Elle décide de retrouver le meurtrier et venger son idole, nourrissant ainsi son livre, et sa propre vengeance.

    Voilà ! Si vous avez des idées n'hésitez pas, ça m'encouragerait ! ;)


    votre commentaire
  • C'est dur d'être motivé pour écrire ! Ça arrive aléatoirement, comme un coup de vent, et puis ça repart. " Lorsque je suis motivé(e), c'est dans ma douche ou en cours !! Jamais quand je suis devant mon ordi / mon carnet !! "

    Oui, je confirme, c'est gênant. Ça m'arrive aussi.. Alors comment faire pour se motiver ? Déjà, il faut être de bonne humeur. Ruminer des idées noires ne fera que dégrader vos écrits, et votre confiance en votre plume. Alors chassez toute onde négative, et si vous ne vous sentez pas bien là où vous êtes, allez ailleurs !

    1 : Écrire en musique

    Je pratiquais déjà cet exercice pendant que j'écrivais mes romans, et un jour ma professeure de français nous a dit " Je mets de la musique, écrivez. " Tout simplement. On a écrit pendant vingt minutes. Et je peux vous dire que c'était les vingt plus belles minutes de ma vie (enfin je crois). Donc si vous n'êtes pas motivé, mettez de la musique, cela vous détendra et vos écrits seront plus fluides, plus.. musicaux. Si vous n'êtes pas sensible à la musique, si vous êtes plus dans le visuel que l'auditif, optez pour des films dont l'idée principale ressemble à votre roman ! Je ne pratique pas cet exercice par peur de plagier, mais si la musique ne vous tente pas, c'est une autre possibilité.

    2 : Varier les plaisirs

    Le pire, dans l'écriture, c'est de tomber dans la monotonie. À force d'être chaque jour, à la même heure, devant votre page, vous allez vite vous lasser. Alors comment se rebooster ? Si vous écrivez sur l'ordinateur, tentez quelques minutes de vous installer contre le radiateur avec un carnet et un chocolat chaud. Dessinez, amusez-vous, écrivez ce qui vous passe par la tête. Pas besoin de plus de cinq minutes et votre motivation reviendra. Vous prendrez y d'ailleurs peut-être goût ! Et vice versa, si vous avez l'habitude d'écrire sur papier, l'ordinateur détendra votre poignet et mettra au propre vos écrits.

    Une autre façon de ne pas se lasser : écrivez dans des lieux différents chaque fois. Sur un canapé, dans un arbre, sur un banc, assis par terre en tailleur, allongé ou debout. Variez. Vous verrez que non seulement l'écriture sera pour vous un amusement, mais vos écrits n'en seront que plus riches.

    3 : Trop c'est trop

    Vous écrivez trop, vous en avez assez. Lâchez-tout ! Regardez la télé ou dessinez, sortez de votre tanière ! Écrire beaucoup, c'est bien, mais pas trop. Il faut savoir trouver un équilibre, pour revenir tout frais et motivé devant votre roman.

    4 : Les pages du matin

    Cette idée n'est pas de moi, mais de Julia Cameron. Le but étant d'écrire dès le saut du lit. Vous avez encore la tête dans le brouillard, ce n'est pas grave ! Écrivez quelques pages avant d'aller travailler et ressortez-les quelques jours plus tard. Confectionnez-vous un cahier "Pages du matin" et laissez place à votre créativité ! N'importe quelle petite phrase vous sera utile dans votre carrière d'écrivain.

    5 : Il y en a d'autres comme vous

    Il y en a d'autres comme vous ! Tout le monde a déjà eu une panne en se retrouvant devant sa page blanche ! Rencontrez des écrivains, étendez votre réseau. Rendez-vous sur des forums de lecture, votre culture fera un bond et votre motivation également. 'L'union fait la force'. Eh oui, ça marche aussi chez les écrivains ;)


    7 commentaires
  • L'année dernière j'ai entamé le roman Ana, qui parlait d'une jeune fille égarée dans l'Atlantique, qui se faisait héberger par un barman londonien, et qui tentait de retrouver son identité. L'année dernière encore, j'étais très naïve, donc soyez indulgents ;)

     

    Chapitre 1

     

    Printemps 2012, Londres

     

    Ana marchait d'un pas libre sur le grand boulevard qui menait à son travail. Levée de bonne humeur et en pleine forme pour passer huit heures assommantes au Greens Bar, la jeune fille était gaie. Elle savait que la vie ne lui avait pas offert le meilleur parcours; mais en cet instant, lorsqu'elle posait les yeux sur les grands immeubles colorés et les arbres fleuris qui tapissaient Kowigh Boulevard, elle sentait son cœur bondir de joie et de liberté.

     

    Une fois arrivée au bar dans lequel elle travaille depuis bientôt huit ans, Ana s'approche du comptoir et salue timidement son patron exécrable. De peur de l'ennuyer, elle se retire dans l'arrière-boutique pour y retrouver John.

     

    John est le meilleur ami d'Ana. Lors de sa « délinquance adolescente », lorsqu'elle s'était mise à fumer, à boire et à visionner des films pornographiques; lorsque son patron la maltraitait et ne la payait pratiquement pas, John l'avait soutenue. Il l'avait ramenée chez lui les soirs où elle avait failli, complètement soûle, partir avec des hommes mal intentionnés. Il lui avait prescrit un traitement contre la drogue, car comme il disait toujours: il valait mieux vivre sa vie avec des poumons en bon état. John lui avait ouvert les bras lorsque, en pleurs, elle était revenue du bar avec des marques rouges sur l'épaule, une misérable pièce dans la main. Il avait appris à Ana comment se faire respecter, ainsi que la manière de croquer la vie comme un fruit délicieux. Il était devenu son frère et son confident.

     

    « Salut Ana! Tu n'as pas recommencé à fumer j'espère? » Il lui demandait cela chaque matin, parfois même avant « bonjour », car la jeune "bar girl" avait souvent eu la tentation de recommencer la cigarette. Mais c'était fini, elle lui avait promis de ne plus recommencer.

     

    Les larmes lui venaient aux yeux lorsqu'elle songeait à tout ce que John avait fait pour elle. Elle n'avait jamais connu ses parents, ne se rappelait plus de son enfance et ne connaissait même pas son pays natal.

    « D'après ton teint plus foncé qu'un Anglais et ton accent, tu dois sûrement venir du Sud de l'Europe. » Elle espérait un jour retrouver ses parents, si ils vivaient encore....

     

    8 ans avant, côtes de la France

     

    Ana court vers la plage. Sa robe de demoiselle d'honneur flotte au vent comme un drapeau qui voudrait s'envoler vers le soleil d'après midi. La petite fille retire ses ballerines roses et enfonce ses pieds dans le sable. Elle a horreur des mariages. Il faut rester bien sage sans bouger, et réciter des chants religieux comme un robot. Une fois l'alliance enfilée au doigt de sa mère, elle a profité de la fascination de tous les invités pour ce petit bout de ferraille et a détalé comme un lapin. En riant elle joue avec les vagues. Ses cheveux dorés lui fouettent le visage. Elle se sent libre comme un oiseau, et écarte les bras comme pour s'envoler.

    Ana a alors huit ans. Ses parents lui ont tout appris. Elle est polie, mignonne comme un cœur et serviable. Elle a tout pour être heureuse. Bien que fille unique, ses parents prennent garde à ne pas la rendre pourrie gâtée ni irritable. Il aiment par-dessus tout leur fille et elle est l'invitée d'honneur de leur mariage.

    Ana se remémore sa mère entrant dans l'église Saint Patrick, toute vêtue de blanc. Un voile de fine dentelle cache son visage si doux, aux traits si fins. Ana court vers elle et soulève le tissu, puis lui place un bouquet de tulipes rouges entre les mains. Personne n'accompagne Charlie, car son père est mort d'un cancer des poumons. Elle, a juré de cesser de fumer et de concevoir un enfant merveilleux avec son fiancé, Emrick. Les deux mariés et leur petite enfant s'approchent du prêtre également vêtu de blanc, afin de s'unir pour l'éternité. Les tulipes sont la preuve de leur amour. Charlie regarde tendrement son mari. La vie lui a offert tout le plaisir nécessaire. Avant même qu'elle naisse, son père avait mis de côté de l'argent pour ses études et son futur foyer. Elle était sortie du lycée avec d'excellents résultats, ce qui lui permit d'entrer dans une université scientifique, puis de devenir une professeur renommée en physique et sciences naturelles. Trois ans plus tard, la rencontre d' Emrick l'avait comblée de joie. Ils s'étaient aimés au premier regard. Ensemble, ils avaient construit une relation inébranlable, et vivaient confortablement dans leur petit nid d'amour.

    Ana avait été le plus beau cadeau qu'on leur eut jamais fait. La petite famille s'était installée à Noirmoutier depuis deux ans et vivaient à quelques pas de Saint Patrick.

     

    Ana s'approche de l'eau. Elle aime le goût salé de la mer qui lui enflamme la langue lorsqu'une vague s'abat sur elle. Elle entre dans l'eau jusqu'à la taille. Au risque de mettre en colère ses parents, elle ne se déshabille pas. Sa robe lui colle à la peau. Le moment est délicieux. Ana rit en recevant les vagues aux visage. Elle s'avance encore. La mer l'engloutit toute entière. Mais Ana n'a pas peur. Elle est persuadée depuis longtemps que les vagues lui obéissent. Elle nage dans l'eau, heureuse, et s'éloigne de plus en plus de la plage.

    Lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'a plus pied, il est trop tard. Une vague l'emporte et sa bouche se remplit d'eau. Elle tousse, tente de garder la tête hors de l'eau. Ana agite les bras calmement, comme le lui a appris son père. Mais rien n'y fait. Sa robe mouillée l'entraîne vers le fond. « Maudits jupons et dentelles! » pense-t-elle en tentant de les retirer. « Arrête! Laisse-moi! » crie-t-elle à la mer; mais elle ne lui obéit plus. De violentes vagues font boire la tasse à la petite fille. A bout de forces, Ana cesse de lutter. Et l'eau envahit son corps entier. De la plage, on ne voit plus qu'une tache rose qui flotte à moitié.

     

    Au même moment, quelques centaines de mètres plus loin

     

    Tex bougonnait dans sa barbe naissante. Aller jusqu'en France chercher des vins de qualité lui faisait perdre son temps et son argent. Mais c'était la seule façon de préserver la clientèle à Greens Bar. Les affaires allaient mal. Et par dessus le marché, plus personne ne travaillait pour lui car ses manières étaient soi-disant malhonnêtes et honteuses. Personne ne l'avait encore dénoncé à la police par respect pour sa sympathie envers les clients. Mais ce n'était pas loin. Il sentait venir une plainte comme un souffle glacé derrière lui. Il avait loué un petit bateau à moteur et revenait avec dix barils de vin. Le meilleur, lui avait-on dit.


    2 commentaires
  • Bon, je fais un peu tout dans la précipitation, mais mon blog en est à 500 visiteurs, alors j'ai pensé créer une page, car aujourd'hui c'est un bon moyen d'étendre son réseau de contacts. Faites tourner !

    C'est simple, le lien, c'est https://www.facebook.com/etreecrivain, on peut pas se tromper ;)


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires