• Hé, dis donc, ça fait un petit (grand) moment que je ne suis pas passée par ici. Je me souviens même quand je me suis inscrite, encore sous le nom de " Kat' " (Qui finalement n'était pas très très original)

    Oui parce que les pseudos, on galère pour les trouver. On coupe des mots, mélange les lettres, en change quelques unes....

    Et puis des fois, comme par hasard, on trouve. 

    Regardez, moi, en tant que fan d'Indochine, j'avais décidé de m'inscrire sur un Forum (parlant donc de mon groupe), et j'avais décidé de m’appeler 'Miss Paramount' qui est une de leurs chansons. Evidemment, c'était pris !

    Donc j'ai pris Queen Paramount, et depuis c'est resté. Je signe comme ça partout !

    Liloub, Scorpicraft, Sasha27.... demandez-leur d'où ils les ont trouvés ;)

    Voilà, c'était la petite fiche mémo-technique (ou pas) de Queen Paramount !


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  • LE REGARD DES AUTRES

     

    À ce jour chaque regard

    Posé sur nous nous fait frémir

    Ce jeu d’yeux est un cauchemar

    Un peu d’intimité pourrait nous suffire.

    La mode est un impératif d’adolescent

    Qui s’en démarque gagne de supplémentaires

    Regards désapprobateurs et impudents

    Conditionnés sans rien pouvoir faire

    Nous suivons le berger la tête basse

    Soucieux de notre image comme de notre vie

    Et les chiens qui jamais ne se lassent

    D’aboyer sous notre nez d’un air réjoui.

    Parfois même ils nous dévorent

    Ne laissant que la tête, pour que malgré tout

    Nous continuions à souffrir encore

    De notre statut d’imbécile et de fou

    Nous qui avons ouvert la boîte

    Et gentiment montré notre caractère

    Mais les chiens sans honte nous exploitent

    La bave aux lèvres nous font manger la terre

    Les moutons noirs sont nombreux

    Mais ils savent habilement se déguiser

    D’autres se dévoilent à leurs yeux haineux

    Et sans ménagement se font écraser.

    Le berger ne dit rien, il regarde

    En silence ses bêtes vivre ou survivre

    Fier et satisfait de ses chiens de garde

    Les moutons bientôt ne voudront plus le suivre.


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  • 1. Une journée particulière

     

    — Il a été ouvert ! Il a été ouvert !

    — Qu’est ce qui a été ouvert ?

    Ça s’était passé comme dans un film. Une vieille dame descendait en courant la rue de Feltre, et hurlait cette phrase en boucle. Ses longs cheveux blancs s’éparpillaient autour de son visage et ses yeux étaient exorbités, on aurait dit le docteur Emmett Brown. Prudence tenait son grand carton à dessins sous le bras et peinait à marcher sans se le prendre dans le flanc. Elle était dégoûtée d’avoir fait un long détour afin de se rendre chez H&M acheter un jeans, pour au final ne pas en trouver. Mais voilà que cette vieille femme venait troubler la tranquillité du centre ville en hurlant à qui voulait l’entendre que ce quelque chose avait été ouvert. La plupart des gens qui se trouvaient là la regardaient d’un air amusé, comme si derrière leurs têtes maquillées et impeccablement coiffées, ils se disaient : « En voilà une qui pense qu’on est le jour d’Halloween ». Prudence, elle, s’était arrêtée au milieu du trottoir. Elle avait vu un homme, très grand, saisir le bras de la femme et lui poser cette question évidente, celle que tout le monde se posait derrière ces mêmes têtes coiffées et maquillées. Et la femme le dévisageait en tremblant. Elle semblait réellement terrorisée.

    — Le tombeau… murmura-t-elle d’un ton énigmatique.

    L’homme ne répondit pas, du moins pas de ce que Prudence put entendre. Il se pencha à l’oreille de la vieille femme, puis s’éloigna d’un pas raide, ses cheveux noirs lui tombant dans les yeux. La femme reprit sa course, mais sans crier. Elle ne semblait plus vouloir répandre la nouvelle mais plutôt s’enfuir d’ici.

    Les promeneurs reprirent leur marche en souriant toujours; Prudence fit de même. L’amusement avait fini par la gagner. Il y a des gens qui créent des codes que seuls quelques érudits peuvent comprendre. Le sosie d’Emmett Brown et cet homme aux allures de Severus Rogue faisaient sûrement partie de ces gens-là. Prudence aimait les choses qu’elle ne comprenait pas. Parce qu’elle avait la possibilité de résoudre leurs énigmes. Et elle aimait les choses qui troublaient le quotidien, parce que le quotidien lui apparaissait si monotone. Son carton toujours sous le bras, elle descendit la rue de Feltre, puis longea le tram sans monter dedans. Malgré l’encombrement de son grand carton, elle aimait marcher le long de la Loire et regarder les bateaux passer, à la recherche d’un modèle, peut-être, ou d’une rencontre.

    Arrivée à Saint Mihiel, elle ne put résister à la tentation de croquer cette jolie péniche jaune vif, et s’assit sur les dalles en pierre dont l’irrégularité permettait à quelques touffes d’herbe de s’épanouir. Elle sortit une feuille du carton, un crayon de la grande poche de sa parka, et esquissa les contours de la péniche. Son crayon se baladait presque avec autonomie sur le papier. Il répondait à sa moindre demande, au moindre geste, il ne faisait qu’un avec son cerveau, comme s ‘ils avaient fusionnés à travers son bras.

    Elle resta là, bercée par l’eau, pendant de longues minutes. Lorsqu’elle eut fini son esquisse, elle ajouta quelques annotations afin d’appliquer la couleur une fois rentrée chez elle. « Bleu gris » pour l’eau, « jaune vif » pour la péniche, « gris - beige » pour le sol. Elle fouilla ses poches à la recherche d’une gomme — pour effacer les quelques imperfections qu’elle était la seule à remarquer — et en fit tomber une petite pierre. Elle la récupéra précautionneusement et l’observa. Cette petite pierre avait semblé l’attendre dans une rue non loin de l’école des Beaux-Arts. Dans un coin, entre deux maisons, elle avait brillé de son éclat bleu et Prudence n’avait pas pu résister à la tentation de la ramasser. Elle faisait la taille de son pouce, et brillait presque autant qu’une luciole. Du bout des doigts, Prudence caressait les arabesques grises et noires qui formaient de l’écume sur toute sa surface.

    — Bonjour.


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  •  

    Le liseur du 6H27 — Jean-Paul Didierlaurent — Éditions Au diable Vauvert — 16 € 

     

    Un modèle d’ouverture à l’amour et au monde

     

    Le liseur du 6H27 est le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, un nouvelliste qui a reçu deux fois le prix Hemingway. Dans un décor qui nous est familier, l’auteur nous raconte l’évolution d’un homme simple, célibataire et sans but précis, qui aime lire à haute voix, dans le RER, des feuillets sauvés du pilon.

     

    Un délicieux conte moderne

     

    Guylain Vignolles a pour meilleurs amis un poisson rouge, un estropié et un ‘alexandrophile’. Il travaille au pilon à la STEP, et passe ses journées à détruire des livres alors que son rêve est d’en éditer. Ses seuls moments de détente sont la lecture des « peaux vives » dans le RER de 6H27. On suit son quotidien, les anecdotes farfelues qu’il évoque, ses passe-temps, qui lui servent à redonner un peu de couleur à ses jours gris. Malgré la morosité de Guylain, les pages de ce livre sont gorgées de poésie. D’une écriture douce et légère, l’auteur nous plonge dans l’univers de Guylain et on se retrouve avec lui, sur la banquette du RER, à nous laisser bercer par ses mots.

    « Lorsque le RER s’arrêta en gare et que les gens quittèrent leur wagon, un observateur extérieur aurait pu sans peine remarquer à quel point les auditeurs de Guylain détonnaient d’avec le reste des usagers. Leur visage n’affichait pas ce masque d’impassibilité qu’arboraient les autres voyageurs. Tous présentaient un petit air satisfait de nourrisson repu. »

    Réaliste ou non ? Cette histoire soulève des choses si belles qu’on peine à croire qu’elles pourraient réellement arriver. Un récit véritablement construit sur le ton de « Il était une fois » et « Ils vécurent heureux »; un conte moderne savoureux, qui se dévore en une bouchée.

     

    Des personnages insolites

     

    Chaque personnage possède sa propre identité, sa psychologie. Ils sont rassemblés dans une atmosphère particulière : un mélange de beau et de laid; leurs espérances, leurs petits plaisirs, au sein d’une vie à la fois morne et éprouvante.

    Ils sont drôles, attachants, singuliers, on les estime profondément, le coeur gonflé de tendresse. On espère jusqu’au bout que chacun trouvera le bonheur, on les suit dans leur progression, avides d’en savoir plus.

    Giuseppe est le modèle de Guylain; il a longtemps travaillé à la STEP et, tout comme notre héros, a craint et haï la ‘Chose’. À présent qu’il est infirme, il vit seul et est en perpétuelle quête de ces fameux livres, Jardins et potagers d’autrefois, qui contiennent les restes de ses jambes arrachées par la broyeuse. Présenté comme un sage, Giuseppe donne des leçons de vie à Guylain, mais on pourrait plutôt penser que c’est Yvon le personnage qui incarne la sagesse : calme et posé, il s’exprime en alexandrins, ce qui créé la surprise chez tous les gens qu’il rencontre, et son sang-froid le rend particulièrement attachant.

    Quand à Guylain et Julie, ils tentent de prendre la vie du bon côté. Guylain a ses petits rituels, comme raconter sa journée à Rouget de Lisle en rentrant le soir, ou bien compter les réverbères qui mènent à la gare, chaque matin, tandis que Julie compte chaque année les faïences de ses toilettes en espérant qu’un jour le total change, mais non, c’est toujours le même.

     

    Une leçon de vie

     

    « Les gens n'attendent en général qu'une seule chose de vous: que vous leur renvoyiez l'image de ce qu'ils veulent que vous soyez. Et cette image que je leur proposais, ils n'en voulaient surtout pas. C'était une vue du monde d'en haut, une vue qui n'avait rien à faire ici. Alors s'il y a une leçon que j'ai bien apprise en près de vingt-huit ans de présence sur cette Terre, c'est que l'habit doit faire le moine et peu importe ce que cache la soutane. »

    Torturés par cette foule qui les rabaisse, les exclut, nos héros luttent pour s’affirmer. Guylain, le liseur, est respecté lorsqu’il est assis sur son strapontin, les feuilles posées devant lui et qu’il lit ses feuillets à un wagon attentif; il n’y entend plus le refrain « Vilain Guignol » qu’on lui a chanté toute sa vie; il n’y entend pas son patron lui aboyer des ordres. Lorsqu’à 6h27, il monte dans le RER, Guylain est un homme respecté, et c’est peut-être une des raisons pour laquelle il aime tant lire. Julie, elle, griffonne ses états d’âme sur son carnet, attendant de la part des clients un sourire, un mot gentil, un petit pourboire. Lorsque Guylain tombe sur le journal de Julie, c’est alors une confrontation de leurs deux mondes, et la philosophie de Julie nous redonne espoir, autant qu’à Guylain. Il voit désormais le ciel plus bleu et la vie plus rose, et on le suit dans cette positivité soudaine. L’auteur nous invite dans son univers, on se laisse bercer par ses mots et, arrivés au bout, on n’en ressort pas indemne.

     

    Avec un brin de tristesse, quelques grammes poésie et un soupçon d’humour, Jean-Paul Didierlaurent a fait naître une pépite, un roman savoureux dont on ne se rassasie pas, qui émeut et adoucit notre quotidien, un livre qu’on a du mal à refermer.


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  • QUOI ? J'ai oublié l'anniversaire de mon blog ??? BLASPHÈME...

    Mais non je ne l'ai pas oublié ! Figurez-vous que ma dernière semaine a été (un peu) chargée .. mais ça ne veut pas dire que j'ai chômé sur l'écriture (au contraire ^^) !

    Donc déjà,

    Bon anniversaire Être écrivain, 1 an déjà, j'avoue que je n'ai pas vu passer cette année ! Il a été enfant sa première année, maintenant il est adolescent, et j'espère qu'il continuera à vous plaire.

    Ensuite, voici le petit programme du blog dans les semaines à venir :

    • Une critique de Nos étoiles contraires, roman de John Green, et de Dix petits nègres d'Agatha Christie

    • Quelques textes et poèmes autobiographiques un peu bordéliques, mais qui vous plairont je l'espère

    • Une nouvelle liste des concours d'écriture 2015

    • Et la newsletter reprend ! (Ben oui, je l'avais abandonnée :3)

    Yeah c'est parti pour une nouvelle année bercée de mots ! Bisous mes zamours <3


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