• « On s'imagine que là, on vit le brouillon et qu'ensuite on aura le temps de recopier au propre, mais la vie c'est le propre. »

    « Quand j'étais petit, je voulais peindre tout le ciel sur ma toile, pour pouvoir compter les étoiles tranquillement dans ma chambre ensuite. »

    Jeudi 29 Janvier, je suis allée voir la plus magnifique pièce que j'aie jamais vue : Seuls, écrit, mis en scène et joué par Wajdi Mouawad, un homme de théâtre libanais.

    Harwan, 30 ans, est sur le point de finir sa thèse qui lui a demandé tant d'acharnement. Mais il ne trouve pas de conclusion et s'apprête à rencontrer Robert Lepage, sujet de sa thèse; on le fait voyager de Montréal à Saint-Pétersbourg; entretemps, son père tombe dans le coma. Harwan se place à son chevet et se remémore tous ses souvenirs d'enfance, lorsqu'il s'exprimait à travers la peinture, lorsqu'ils ont fui le Liban et qu'il a perdu son arabe. C'est Wajdi Mouawad qui se cache derrière les paroles de cet étudiant à la recherche de son identité.

    En bref, une introspection formidable, qui touche à tous nos sens, qui nous jette de l'eau glacée à la figure. En utilisant le geste, les mots, la musique, l'image et la peinture, Wajdi Mouwad nous tend la main vers son monde, un monde magique, surréaliste et touchant de beauté.

    Quelques extraits

    Interview de Wajdi Mouawad au Festival d'Avignon

    Je suis amoureuse de cette pièce, et pour moi Wajdi Mouawad a effectué un coup de génie; c'est une pièce poétique, belle et philosophique, qui nous emporte et ne veut plus nous lâcher, c'est tout un monde créé par un unique acteur.


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  • Je me souviens très bien de mon premier coup de foudre en matière de tableaux : un tableau assez naïf, assez enfantin, peint par Amandine Le Du en 2013. Je me suis rendue, l'année dernière, à l'exposition d'art contemporain du Salon des Expositions de Nantes.  Pas très emballée, j'ai défilé entre les panneaux; il y avait de très beaux tableaux, mais aucun n'a particulièrement retenu mon attention. Mais lorsque je me suis retrouvée devant ce tableau, j'ai senti quelque chose s'emballer dans ma poitrine, comme quand on écoute notre chanson préférée.

    Je ne sais pas pourquoi ce tableau m'a tellement plu; peut-être parce que je m'y retrouvais; je me retrouvais dans l'idée d'espoir, d'envie de liberté qu'il dégageait. Il me rappelait les mondes imaginaires que je m'étais créés étant enfant.

    J'ai pensé à ce tableau toute l'année. Mi-janvier, je suis retournée à cette exposition qui avait lieu tous les ans, en espérant avoir d'autres coups de foudre. J'ai été servi, avec les magnifiques créations de Najean et Priska Lorane . Et au croisement d'un passage, que vois-je ? Amandine Le Du exposait de nouveau cette année et Le voyageur imprudent semblait patiemment m'attendre, posé dans un coin. Ça m'a fait tout drôle de le revoir, un peu comme si je retrouvais une part de mon moi d'il y a un an.

    Amandine Le Du, mon premier coup de foudre

     

    Amandine a intitulé ce tableau Le voyageur imprudent en référence au roman de Barjavel où le personnage principal invente une substance permettant de voyager dans le temps. Passionnée de littérature, la peintre s'inspire beaucoup de ses lectures dans ses oeuvres. J'ai discuté quelques minutes avec elle et sa mère; cette dernière — qui aide sa fille à exposer ses tableaux — m'avait d'ailleurs reconnue et m'a dit qu'elle se souvenait très bien de moi puisque j'avais été la première à tomber ainsi amoureuse d'un tableau d'Amandine.

    Comme j'ai dit à mon père en voyant le tableau, j'avais l'impression de retrouver un ami de longue date, c'était une étrange sensation. Voilà une des noooombreuses choses inexplicables qui se passent dans ma tête ^^

    Si ça vous intéresse voici le lien du blog d'Amandine Le Du, elle fait de très belles choses, ça vaut le coup d'oeil !

    Oasart Images

    Et voici mes coups de coeur de cette année (le tableau d'une peintre dont je ne me souviens plus le nom, la sculpture de Najean, et la série de tableaux de Priska Lorane — J'en ai mis que deux mais voici son site : Priska Lorane) :

    Amandine Le Du, mon premier coup de foudre Amandine Le Du, mon premier coup de foudre

     

     

    " C'est passionnant ! dit-il. Vous n'avez pas appuyé à fond sur le bouton. Vous avez reçu une impulsion trop faible et quitté votre temps sans pouvoir en atteindre un autre ! Vous êtes resté coincé entre le présent et le futur ! En somme, vous étiez au conditionnel ! "

    René Barjavel 


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