• Artiste, qui es-tu ?

    J'ai écrit cette chanson à l'occasion du concours Coin aux étoiles sur le thème "Les conditions de vie des artistes", et j'ai été ravie d'apprendre que mon texte a été retenu en 4ème place, comme prix d'encouragement spécial moins de 18 ans !

    ARTISTE, QUI ES-TU ?

    Froides sueurs dégoulinant sur l'échine
    À maigrir à vue d’œil sous une pression invisible
    C'est vers un gouffre sans fin qu'à pas lents on chemine Seuls dans ce calvaire aussi délicieux qu'irrésistible.

    On peine à trouver le clic qui démarrera la machine
    Dans ce chantier qu'est notre âme la sortie est inaccessible On suffoque ; l'art imperceptiblement nous discrimine Dans ce délire de passion notre souffle nous est nuisible.

    Qui es-tu ?
    Toi au visage si pâle, aux mains écorchées par le labeur D'un travail jouissif, d'un art si merveilleux
    Qui es-tu, toi, l'artiste,
    Pourquoi me regardes-tu de ces yeux fous ? Cherches-tu donc en moi le scintillement de la création ?

    On a peur de l'échec, pire frayeur de l'artiste
    On court les rues à la recherche de notre vérité
    On se perd, se trouve, on mendie d'un regard fataliste Notre fortune et notre vie dépendent de cette liberté

    Une liberté de sortir des règles d'une société capitaliste D'exprimer les profondeurs d'une âme tourmentée
    Au fond de nous, ce scintillement résiste
    On cherche ainsi la main qui nous hissera jusqu'à notre apogée.

    Qui es-tu ?
    Toi au visage si pâle, aux mains écorchées par le labeur D'un travail jouissif, d'un art si merveilleux
    Qui es-tu, toi, l'artiste,
    Pourquoi me regardes-tu de ces yeux fous ? Cherches-tu donc en moi le scintillement de la création ?

    Incompris, tourmentés, ignorés, détruits
    Nos messages d'amour ne parviennent guère jusqu'aux cœurs La branche de l'art n'a pas éclos sans bruit
    Les critiques pleuvent sur ces désireux de bousculer les mœurs.

    Mangerai-je demain ? Chacun attend un oui
    Le marketing a remplacé l'art charnel comme un empoisonneur Il tue à petit feu la beauté passionnelle de l'oeuvre qui reluit Les véritables aimants protestent tous d'un même choeur.

    Qui es-tu ?
    Toi au visage si pâle, aux mains écorchées par le labeur

     

    D'un travail jouissif, d'un art si merveilleux
    Qui es-tu, toi, l'artiste,
    Pourquoi me regardes-tu de ces yeux fous ? Cherches-tu donc en moi le scintillement de la création ?

    Pourtant au sein de nos villes, brûlante vit la passion
    Certains aveugles l'évitent inconsciemment, d'autres l'écoutent en la suivant Et on entend soudain battre leurs cœurs à l'unisson
    Et les rires des âmes comblées éparpillés au vent.

    Une fois leur âme égarée pendue à notre hameçon
    Nous éveillons leurs sens et libérons leur inconscient
    On vous ouvre, mortels, à la vie, cruelle dégustation
    De votre magnificence dissimulée à nos yeux impudents. 


  • Commentaires

    1
    Dimanche 3 Août 2014 à 00:12

    Joli texte, et félicitations pour ton résultat au concours ! :)

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Dimanche 3 Août 2014 à 17:36

    Merci beaucoup Gwénaëlle ! :D

    3
    Vendredi 8 Août 2014 à 16:36

    Bravo :) !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :