• Un lieu gravé dans ma mémoire

    Voici ma première version du texte destiné au concours Plumes des Monts d'or, sur le thème Un lieu gravé dans ma mémoire. La version que j'ai envoyé au concours est totalement différente, dans un style différent. Je le publierai une fois le concours terminé.

    PS : J'ai fait quelques fautes de français et des répétitions, je m'en excuse d'avance...

    Un lieu gravé dans ma mémoire

     

    C’est le soir. Le crépuscule arrive timidement. Il rosit, gêné, tente de percer les nuages. Ces imposantes masses grises qui malgré leur taille, ne ternissent pas la beauté du lieu.

    C’est une campagne comme les autres, sûrement. Mais mes yeux la voient comme le plus beau des lieux, le plus pur et le plus silencieux. Je marche lentement, détendant mes chevilles. Malgré mon inactivité, elles sont épuisées. Comme si ce ciel lourd leur pesait. Les graviers roulent sous mes pas. Le sol est marqué des roues de tracteur. Je suis ces traces, et me retrouve près d’une réserve à grains. Lorsque je me retourne, le panorama me coupe le souffle. Des arbres, des champs, de rares maisons. Le vert à perte de vue. Le clocher du village domine tout. J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien. Le temps semble arrêté. Je goûte au silence. Ce délicieux silence, si beau, si inhabituel à mes oreilles de citadine. Au loin j’entends la ville gronder. Mais c’est un infime grésillement pour moi irréel. Le seul réel, le seul présent, est cet instant. Au-dessus de cette motte de terre. Entourée de ce monde, qui d’un coup me paraît si vaste.

    J’ai envie de crier ma joie. J’ai envie, d’un seul battement des cils, faire comprendre aux Hommes ce que je vois. Il faut qu’ils comprennent ce bonheur qui tiraille ma poitrine. Ce tiraillement dont je jouis, mes yeux dévorant chaque parcelle de cette campagne.

    L’air est frais et je me blottis dans ma fourrure. Le froid n’arrêtera pas ma marche décidée. A ma droite, s’étend un champ labouré. Il crève l’horizon, le dépasse, je ne sais où il s’arrête. Je continue mon chemin, lentement. Un chien aboie à ma gauche. Il est étonné de voir une étrangère se promener ici. Il aboie férocement, comme pour dire : « Sors de ma propriété ». Je le toise. Il n’a pas le droit de briser mon rêve. Pas le droit de briser ce silence si délicieux. Une fois hors de vue, il cesse enfin, et le silence revient. Je vois le chemin sur lequel je marche sillonner la plaine. Lui aussi dépasse l’horizon. Peut-être rejoint-il un autre village ? Je ne le sais. Pourtant c’est depuis ma naissance que j’y viens, et jamais l’idée de progresser sur ce chemin ne m’avait effleurée.

     

    © Lise Bello, All Rights Reserved

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 20 Mars 2014 à 19:08

    je ne sais pas ce que tu vas nous sortir pour le concours (on le saura plus tard) mais tes descriptions j'aime bien... morganne

    2
    Jeudi 20 Mars 2014 à 21:26

    Merci ! :) J'espère que mon deuxième texte est... mieux !

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