• Short Édition organise de nouveau un concours en live, le dimanche 18 mai de 8h08 à 14h14 ! Cette fois-ci, il durera 6h06 et les lauréats recevront une prime de 150 €. Moins tentant pour certains, plus pour d'autres.. Peu importe ! Si vous êtes motivés, cliquez ici !

    Et pour ceux qui n'avaient pas lu mon article sur la matinale des lycéens, voici de nouveau le lien de mon article : Écrire une nouvelle en 7 étapes

    Bisoux ! J'espère vous voir nombreux participer à ce concours !


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  • J'achève ma nouvelle pour la Matinale des Lycéens et me voilà vidée. Je m'acharne, j'écris avec mon cœur, j'écris avec mes tripes, mais rien n'y fait. J'ai le sentiment que tout est vain, même si je sais que ces exercices améliorent ma plume, et que ces frustrations me rendent humble. Cependant mon avenir semble compromis par mon manque de recul face au monde. Je sais que je ne pourrais pas vivre sans être écrivain. Alors que faire pour y parvenir ?


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  • J'aime bien mélanger les genres. Et pour mon roman polar, qui pour l'instant ressemble davantage à un roman d'amour et de réflexion, je compte insérer quelques phrases philosophes, un peu sorties de nulle part, j'avoue, mais je pense avoir bien réussi à insérer celles-ci dans mon récit. Bonne lecture ! ;)

    Alice jeta son carnet contre le mur. Elle n’y parvenait pas. À chaque fois qu’elle sentait venir le pétillement qui anime un bon roman, il s’affaissait aussitôt. Autour d’elle, depuis deux semaines, jonchaient des journaux éventrés, des mouchoirs sales et des brouillons innombrables. Le désordre de son local la déprimait. Il lui plombait le moral; elle se voyait sale et négligée, comme un cliché d’écrivain, une cigarette au bec et couverte de sueur collante. Mais elle n’avait pas la force de ranger. Son crayon valsait de page en page, ne s’arrêtait jamais. Il se déformait sous ses yeux fous, et se tortillait comme une anguille sur les feuilles qu’elle noircissait par dizaines.
    Le seul endroit à peu près ordonné de son petit local était le grand tableau qu’elle avait dressé contre le mur ouest. Il faisait bien quatre mètres de haut par deux mètres de large, et contenait sous forme de frise chronologique toutes les étapes de la vie d’Herculeus Jones. Alice la connaissait par coeur, dans les moindres détails, mais ce tableau la rassurait : son projet était concret, et il naîtrait un jour sous forme de la biographie la plus fidèle de Jones.
    En fait, pas exactement comme une biographie : plutôt comme un récit romancé retraçant la vie de son héros. Elle souhaitait y ajouter sa pâte, son grain de sel et sa vision des choses. Comme tout écrivain qui se respecte, Alice souhaitait affirmer son amour pour Jones et l’opinion que cet amour lui donnait.
    Elle n’avait pas dormi depuis une semaine et se sentait vaciller à chaque instant. Elle avait perdu quelques kilos à ne manger que des pâtes, qu’elle cuisait à la va-vite lorsque la faim devenait insupportable. Elle attendait l’affamement total pour enfin récompenser son estomac. Non comme une sorte de carotte devant l’âne qui l’attendait au bout de son roman, mais comme une motivation supplémentaire : Alice se souvenait très bien du jour où, interviewé à la TV, Herculeus Jones avait parlé de sa fugue et de ses conséquences. Alice se souvenait de chacun de ses mots, et il résonnaient en elle chaque fois qu’elle empoignait son stylo.
    « C’est à jeun que l’on a l’esprit le plus lucide avait-il dit. Lorsque je suis à jeun et que je touche à ma guitare, tout déferle d’un coup. J’ai l’impression d’être un dieu avec cet instrument dans les mains. Je me sens vraiment vivant. C’est pourquoi je joue principalement entre midi et treize heures, sans rien avoir mangé avant. Si vous êtes gourmand et souvent dans l’état euphorique d’un estomac repu, vous ne pouvez pas réellement vous concentrer. Réellement être à fond dans votre art. L’art a besoin de piment, de petites souffrances et d’évènements inhabituels. »
    Alice suivait ces conseils et poussait même le jeun sur une journée entière. Chaque fois que son estomac se contractait et réclamait sa pitance, elle l’ignorait en pensant : « C’est à jeun que je suis le plus lucide. » Et continuait son roman avec frénésie. Or la lucidité n’était pas une des qualités d’Alice. La véritable lucidité est de savoir penser par soi-même, sans suivre aveuglément les conseils et les dires de quelqu’un.

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  • Aujourd'hui, brusquement inspirée, j'ai commencé un recueil philosophique tournant principalement autour de l'Art.

    L'art est, pour ceux qui ne le pratiquent pas, un domaine flou, une sorte de secte dans laquelle chaque artiste a un langage secret avec un autre. Pour ceux qui le pratiquent, l'art est une délivrance. Une délivrance de la vie, de nos soucis, de nos chagrins. L'art est une branche à part dans la société, qui a tous les droits : critiquer, dénoncer, donner son opinion et se livrer.

    La décadence est l'ennemie de l'art.
    C'est à jeun que l'on est le plus lucide. Si vous êtes gourmand et souvent dans l’état euphorique d’un estomac repu, vous ne pouvez pas réellement vous concentrer. Réellement être à fond dans votre art. L’art a besoin de piment, de petites souffrances et d’évènements inhabituels. Plus vos souffrances vous atteignent et vous marquent, plus vos créations en seront bouleversantes. Jouer Happy en étant triste sonnera faux. Écrire une histoire de mariage après une rupture, également. Restons simples et cherchons en nous-même. Au plus profond de nous, nous avons le titillement de l'artiste, qui frémit, qui trépigne, qui n'attend que le jour où vous le trouverez et lui ferez découvrir le jour.

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  • Quand j'ai vu ça, j'ai simplement fait "WAOU" ! Short Edition organise La matinale des lycéens, une journée (7 heures) pour écrire soit une nouvelle soit un poème, soit une page de BD... ou les trois !

    Et le jury n'est autre que Timothée de Fombelle, l'auteur de Vango et Tobie Lolness ! Vous êtes partants ? ;)

    C'est ici !

    À l'occasion de ce concours, j'ai créé un article destiné à vous aider dans la rédaction de votre nouvelle (si vous choisissez cette catégorie) :

    Écrire une nouvelle en 7 étapes


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  • Pour le roman que je suis en train d'écrire, j'invente une star de toutes pièces, Herculeus Jones, alias John Jones. Voici, pour l'instant, les deux extraits parlant de lui.

    La ligne d’horizon s’étalait sous ses yeux. Le ciel lui présentait un mélange sucré de rose et d’orange, d’un peu de pamplemousse et d’un doré de soleil couchant. Il trottait doucement, vérifiant ses appuis, détendant ses chevilles à chaque foulée. Une légère couche de sueur lui recouvrait l’échine; les rayons orangés luisaient sur cette peau hâlée. Ce large dos que toutes les femmes idolâtraient.
    Il mettait un point d’honneur à s’entraîner quotidiennement. Musculation, footing, abdominaux. Rien n’était laissé de côté. La nuit, il exerçait sa voix. Sa respiration était parfaite. Fluide et puissante. Il savait accorder légèreté et force, dans un seul et même souffle. Cela donnait à sa voix un timbre particulier, qui laissait chaque être vivant qui l’entendait, pendu à ses lèvres.

     

    A trois ans déjà, il touchait à la gratte. Ses parents semblaient avoir une phobie folle de cet engin, et interdisaient sa pratique. Pourtant, Jones ne se démontait pas. Une passion est une passion. Lorsqu’on l’a en nous, elle écrase tout le reste. Ici, c’est l’autorité parentale que Jones écrasa comme un vulgaire insecte. À sept ans, il fit sa première fugue.
    C’était un après midi brumeux d’automne. L’enfant s’était disputé avec son père, et, comme chaque fois, il avait terminé en pleurs dans sa chambre, une haine destructrice au coeur. Il massait douloureusement le bleu qu’il avait à la joue. Son père, dans un excès de violence, l’avait sonné d’un coup de poing. Pour Jones, c’en était trop. Il attrapa sa guitare précieusement cachée sous son lit, se l’accrocha au dos, puis sauta par la fenêtre dans l’arbre qui la côtoyait et s’enfuit à toutes jambes. Du haut de ses sept ans, déjà il était autonome. Grimper dans des arbres, acheter à manger, tout cela n’étaient pas des obstacles à sa liberté.

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  • Voici ma première version du texte destiné au concours Plumes des Monts d'or, sur le thème Un lieu gravé dans ma mémoire. La version que j'ai envoyé au concours est totalement différente, dans un style différent. Je le publierai une fois le concours terminé.

    PS : J'ai fait quelques fautes de français et des répétitions, je m'en excuse d'avance...

    Un lieu gravé dans ma mémoire

     

    C’est le soir. Le crépuscule arrive timidement. Il rosit, gêné, tente de percer les nuages. Ces imposantes masses grises qui malgré leur taille, ne ternissent pas la beauté du lieu.

    C’est une campagne comme les autres, sûrement. Mais mes yeux la voient comme le plus beau des lieux, le plus pur et le plus silencieux. Je marche lentement, détendant mes chevilles. Malgré mon inactivité, elles sont épuisées. Comme si ce ciel lourd leur pesait. Les graviers roulent sous mes pas. Le sol est marqué des roues de tracteur. Je suis ces traces, et me retrouve près d’une réserve à grains. Lorsque je me retourne, le panorama me coupe le souffle. Des arbres, des champs, de rares maisons. Le vert à perte de vue. Le clocher du village domine tout. J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien. Le temps semble arrêté. Je goûte au silence. Ce délicieux silence, si beau, si inhabituel à mes oreilles de citadine. Au loin j’entends la ville gronder. Mais c’est un infime grésillement pour moi irréel. Le seul réel, le seul présent, est cet instant. Au-dessus de cette motte de terre. Entourée de ce monde, qui d’un coup me paraît si vaste.

    J’ai envie de crier ma joie. J’ai envie, d’un seul battement des cils, faire comprendre aux Hommes ce que je vois. Il faut qu’ils comprennent ce bonheur qui tiraille ma poitrine. Ce tiraillement dont je jouis, mes yeux dévorant chaque parcelle de cette campagne.

    L’air est frais et je me blottis dans ma fourrure. Le froid n’arrêtera pas ma marche décidée. A ma droite, s’étend un champ labouré. Il crève l’horizon, le dépasse, je ne sais où il s’arrête. Je continue mon chemin, lentement. Un chien aboie à ma gauche. Il est étonné de voir une étrangère se promener ici. Il aboie férocement, comme pour dire : « Sors de ma propriété ». Je le toise. Il n’a pas le droit de briser mon rêve. Pas le droit de briser ce silence si délicieux. Une fois hors de vue, il cesse enfin, et le silence revient. Je vois le chemin sur lequel je marche sillonner la plaine. Lui aussi dépasse l’horizon. Peut-être rejoint-il un autre village ? Je ne le sais. Pourtant c’est depuis ma naissance que j’y viens, et jamais l’idée de progresser sur ce chemin ne m’avait effleurée.

     

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  • Extrait du chapitre 2 de L'idolâtre. J'attends impatiemment vos critiques ! Merci !

    Elle courut longtemps. Plus rien ne lui importait que s’enfuir. Ses pieds semblaient voler. Elle courait par longues foulées. Des larmes lui brouillaient la vue. Elles couvraient son visage. Leur goût de sel emplissait la bouche d’Alice. Son cœur battait le rythme de sa course. Les passants se retournaient pour la dévisager. Mais elle n’en avait cure. Courir, courir, partir. Sa seule envie en ce moment. Elle ne pensait même plus à Jones, avait déjà oublié son patron furieux. Le vent la fouettait de toutes parts. Elle se laissait sombrer dans cette folie, trébuchant, courant toujours. Au bout de longues minutes, elle s’arrêta enfin. Une douleur lui lancinait la hanche. Elle s’affaissa contre un mur. La journée n’avait pas encore commencé. Le soleil faisait timidement son apparition. Il était neuf heures du matin, et déjà Alice avait terminé sa journée. Elle n’avait plus rien à faire. Sans son travail, elle serait à la rue dans quelques mois. Nul besoin de compter sur ses parents pour l’aider. Elle était seule dans ce monde, qui tout d’un coup lui paraissait si grand. Les gens la dévisageaient toujours, avec insistance, mais Alice ne les voyait même pas. Elle scrutait le ciel à la recherche de sa bonne étoile. Mais il ne lui offrait qu’un bleu pâle, presque gris. La jeune fille se sentait lourde. Comme si ce ciel à l’image de ses pensées lui pesait sur les épaules. Elle se releva avec peine et regagna d’un pas traînant son petit appartement.

     

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  • Voici le tout début de l'Idolâtre, mon new roman polar !

    Chapitre 1

    La ligne d’horizon s’étalait sous ses yeux. Le ciel lui présentait un mélange sucré de rose et d’orange, d’un peu de pamplemousse et d’un doré de soleil couchant. Il trottait doucement, vérifiant ses appuis, détendant ses chevilles à chaque foulée. Une légère couche de sueur lui recouvrait l’échine; les rayons orangés luisaient sur cette peau hâlée.  Ce large dos que toutes les femmes idolâtraient.
    Il mettait un point d’honneur à s’entraîner quotidiennement. Musculation, footing, abdominaux. Rien n’était laissé de côté. La nuit, il exerçait sa voix. Sa respiration était parfaite. Fluide et puissante. Il savait accorder légèreté et force, dans un seul et même souffle. Cela donnait à sa voix un timbre particulier, qui laissait chaque être vivant qui l’entendait, pendu à ses lèvres.

    Alice relisait ses lignes avec gourmandise. À chaque phrase, elle avait insufflé tout son amour pour Herculeus Jones. Sa volonté. Son admiration. Sa folie passionnelle. Ce jour-là, elle était assise sur son lit, les genoux contre la poitrine. Sa propre odeur imprégnait chaque objet. Si présente qu’Alice ne la sentait même plus. Des effluves de lavande et de café venaient cependant troubler son odorat. C’était le pull de Jones, que la jeune fille gardait contre son coeur chaque fois qu’elle ouvrait son carnet. Elle se souvenait comme si c’avait été la veille du jour où elle avait trouvé ce pull.

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  • J'ai laissé tomber (pour l'instant) l'idée de l'adaptation de ma nouvelle. Je vais partir sur quelque chose que je connais : l'écriture ! Oui, mais sous l'angle du polar, afin de rentrer dans les clous du concours Nos lecteurs ont du talent. Vous voulez mon intrigue ? Allez, je vous la livre :

    Alice écrit un roman sur son idole, un chanteur (nom inconnu). Mais celui-ci est assassiné et Alice devient dépressive, son roman n'a plus de sujet. Elle décide de retrouver le meurtrier et venger son idole, nourrissant ainsi son livre, et sa propre vengeance.

    Voilà ! Si vous avez des idées n'hésitez pas, ça m'encouragerait ! ;)


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